World Ultraball News

Depuis quelques temps, déjà, dans la bonne ville de Palerme, en Sicile, les habitants comme les touristes regardent avec curiosité le grand dôme métallique abritant le Primavera Stadium, une arène toute neuve spécialement construite pour accueillir des matchs d’Ultraball et leur public. C’est dans le bar d’un grand hôtel de la ville que nous avons donné rendez-vous à Anastasio Ripolino, surnommé Sisto, pour lui demander de nous parler de la toute nouvelle équipe des Guépards de Palerme, qui commencera à bâtir son histoire cette saison dans l’open leader. Nous avons trouvé Sisto attablé devant un verre d’amaretto, absorbé par la lecture d’un livre de poche intitulé « l’Ultraball pour les nuls ». Nous lui avons posé quelques questions :

« - Bonjour Sisto. Pouvez-vous nous dire comment s’est formée votre équipe ?

- Elle est née grâce aux investissements d’un groupe de mécènes siciliens qui ont insisté, par modestie, pour garder l’anonymat. Ils ont entièrement financé la construction du stade et ont contacté les networks afin qu’on nous donne le budget nécessaire à la création de l’équipe.

- Comment êtes-vous devenu entraîneur de cette équipe ?

- Par un étonnant concours de circonstances. Le moi dernier encore, j’entraînais une équipe de foot qui marchait très bien quand les mécènes sont venus me proposer ce poste. Au départ, je n’étais pas enthousiaste mais après la mort de toute mon équipe dans un bête accident d’avion, aucun autre joueur n’a voulu intégrer le club, et on m’a licencié. Comme la fédération m’a fait savoir qu’il n’y avait aucun poste d’entraîneur de foot disponible pour moi, j’ai fini par accepter la sympathique proposition des mécènes.

- Comment expliquez-vous qu’à part la prestigieuse équipe romaine et la vôtre, il n’y ait actuellement que deux équipes italiennes, alors qu’il y en a beaucoup chez vos voisins français, par exemple ?

- C’est une question culturelle. Le calccio est beaucoup plus populaire chez nous que l’Ultraball. Néanmoins, nous espérons attirer un public nouveau et nombreux en lui offrant, si possible, des matcgs de qualité.

- On constate que l’effectif de votre équipe se compose pour moitié d’allemands, et qu’il n’y a pas un seul joueur italien parmi vous. Pourquoi ?

- C’est un cercle vicieux : le manque de vocation des jeunes est renforcé par le manque de clubs, et donc par le manque de centres de formations. Les joueurs italiens sont formés et jouent à l’étranger. Nous n’avions pas les moyens de recruter les meilleurs d’entre eux, alors nous avons préféré étendre la zone de recrutement à l’ensemble de l’Europe occidentale. Après tout, l’Italie est aussi européenne, non ? Cependant, si la pression des clubs de supporters qui ne vont pas manquer de se créer autour de notre équipe nous y incite, nous recruterons et formerons aussi des joueurs italiens. Il n’en reste pas moins que les portes du club seront toujours ouvertes aux joueurs de talent, quel que soit leur continent d’origine.

- Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

- Aucune. L’avantage avec l’open leader, c’est qu’on ne peut pas tomber plus bas. Nous allons passer la saison à essayer des tactiques, à nous familiariser avec les règles de ce sport étrange et à convaincre les joueurs de ne pas se suicider…

- Très drôle. Mais sérieusement ?

- Mais je suis sérieux !

- Bonne chance, alors. »

Plus qu’à voir ce que va faire cette équipe…