World Ultraball News

Il aura fallu attendre neuf ans. Neuf ans de saisons noires, sans le moindre titre, ponctuées de descentes aux enfers, pour voir enfin les Richter monter sur la plus haute marche du podium...

Certes, il ne s'agit que d'un titre de Golden, "titre mineur" comme disait le Kolonel Gunther en début de saison. Certes, la montée était l'objectif prioritaire, cette première place n'étant que du bonus. Certes. Mais voilà, les berlinois sont ravis et la fête s'est poursuivi toute la semaine, le Parti décrètant même le lundi suivant la victoire contre les Volks "jour ferié".

Et quel match ! Dans un Ebullition Stadium comble, qui jamais n'aura si bien porté son nom, les courageux Volcaniks jouaient leur peau sur ce match. Et ils ont tout donné, donnant des sueurs froides aux quelques milliers d'Est-allemands présent en Islande. Finalement c'est le coup de génie de Ning qui délivre les Richter dès le début du match... Mais jusqu'au bout, jusque dans les dernières secondes les Volks se battront, terminant sur les rotules, pouvant finalement se vanter d'avoir stoppé l'offensive allemande, quasiment invincible depuis quinze matchs (seuls les Stars de Beyrouth y étaient parvenues...). Le sport est cruel, car cette magnifique équipe islandaise restera finalement sur le carreau...Et pourtant, quelle âme ! La victoire n'en est que plus belle.

Alors certes, on pourra reprocher aux Richter d'en faire le strict minimum, se contentant de défendre coûte que coûte, avec une rigueur toute allemande, sans l'explosivité et la créativité offensive de New Dehli ou Paris... Sans le panache des libanais de Beyrouth qui font se dresser les foules avides de sang chaque week-end... Sans l'âme d'une terrifiante équipe de vickings...

Mais voilà, les Richter et ses "joueurs formatés, mono-tâches et sans génie" comme titrait souvent la presse cette saison, sont en Platinium, et avec la manière quoi qu'on en dise : champions de Golden à une journée de la fin, après avoir surclassé, muselé (presque) tous ses concurrents directs. Et on s'en réjouit. Car on a le sentiment qu'enfin, le recrutement est bouclé et solidement ficelé, que la relève est là et pour longtemps. Qu'il est temps que les Richter se rappellent au bon souvenir de la Platinium...Et pourquoi pas bousculer la hiérarchie ?

Enfin, quoi de mieux qu'un titre pour terminer la carrière du joueur ayant disputé le plus de matchs sous le maillot rouge et gris, l'idole de Berlin, Armin "Joker" Bachmaier ?