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C’est fait, après Bob Anderson, Pedro « Khan » Amato quitte Samarkand pour d’autres cieux. Une transaction qui arrange l’ensemble des parties. Ecoutons les premières interviews :

Pedro Amato : « Je suis ce qu’on appelle une méga star, je suis en particulier le plus grand scoreur encore en activité et j’ai pu laisser mon empreinte sur les ligues ou j’ai joué. Ca je crois que personne ne le contredira. Samarkand m’a mis sur un piédestal en faisant jouer l’ensemble de l’équipe pour moi, même Ivan Dyachok, un blitzer de grande classe, m’a été sacrifié. Imaginez que l’ensemble des stratégies de l’équipe étaient construites à partir de mes lignes statistiques ! Mais, malgré d’honorables places d’honneur, je n’ai pas encore gagné de titre majeur… et ma fin de carrière approche, mes sensations s’émoussent depuis le début de l’année. Il est grand temps pour moi de gagner enfin le titre de platinium et Samarkand ne pouvait plus m’offrir de garanties en ce sens. Anchorage est en tête de la ligue après 7 journées malgré un effectif qui n’est pas à la hauteur de celui de ses adversaires. Je compte jouer les jokers de luxe et permettre à cette équipe de finir la saison sans accroc et sans coup de mou. Je ne serai certainement pas le centre de l’équipe, je serai une option tactique de plus pour Lamanzer et, je l’espère, le catalyseur final du titre, le petit plus qui permet d’aller jusqu’au bout sans craquer. Alors, je pourrai dire que ma carrière fut une grande carrière. »

Lamanzer : « Pedro Amato est un joueur dont je rêvais depuis longtemps. En raison de mon classement actuel et de mon effectif, j’ai décelé une fenêtre stratégique. Je n’ai aucune déclaration supplémentaire à vous faire. »

Métal Hurlant : « Je suis un homme heureux. Pour plusieurs raisons. J’ai le sentiment très net que Pedro suffisait à l’équipe pour gagner 7 à 8 matches dans une saison, quasiment à lui seul. Mais à lui seul, il ne suffisait pas pour gagner le titre. Sa mémoire ne permettait pas à l’équipe de varier assez son jeu sans appui en attaque. Nous étions donc lui et nous dans une impasse dont il fallait sortir. Et le moment est plutôt bien choisi. Les quatre victoires de rang qu’il vient de nous offrir devraient nous permettre d’éviter la relégation ; par ailleurs notre budget sera allégé de son salaire sur une fin de saison où nous n’avons plus rien à gagner, le titre étant inaccessible avec 9 points de retard à 4 journées de la fin et en l’absence de coupe. De plus Pedro, comme tous les joueurs en fin de carrière, devenait moins dominant, il serait sans doute passé moins facilement au travers des défenses l’année prochaine. Le transfert devient une excellente affaire financièrement, au bon moment, et ne met pas trop l’équipe en danger sur un plan sportif. Les 4 derniers matches de la saison nous serviront donc à nous situer par rapport aux autres équipes sans son apport et nous permettront de préparer les transferts et la saison prochaine, une saison qui sera celle de tous les dangers. Mais nous ne craignons pas la descente. La recherche devient ainsi notre première préoccupation puisque nous avions trop de retard en ce domaine. Que les autres équipes sachent aussi que si elles vendent un joueur d’attaque jeune et doué, nous sommes en fonds…elles peuvent me contacter pour discuter d’un prix et d’une opportunité avant de se lancer, mais nous serions généreux si le joueur a une marge de progression intéressante. Personnellement, même si je perds beaucoup plus souvent, je pense que je vais beaucoup plus m’amuser à préparer puis à suivre mes matches et je m’en réjouis, le jeu reprend beaucoup d’intérêt pour moi et j’ai aussi moins de pression. Je vais enfin voir ce que donnent les joueurs issus de mon centre de formation sur un terrain de platinium. Un cycle prend fin. Et je vous avoue que si ce transfert permet de faire encore une fois échapper le titre à Auckland, j’ouvrirai le champagne… hips ! »